Métiers de demain pour fléaux d'aujourd'hui
Selon une étude scientifique polonaise très très poussée : dans le monde, à chaque seconde 48,9 enfants mangent aux "fast food" de gras et suintant hamburgers. Pendant cette même seconde, 103,8 enfants se délectent de sucreries chimiques. Mais où va donc la jeunesse ? Doit on la condamner à vivre dans le gras et les problèmes de santé ? Que peut-on faire pour enrayer cette course infernale vers l'obésité infantile ? Basant ses actions sur son homologue américain expert en la matière, l'état français a décidé de prendre les choses en main et de créer des métiers en réponse à ces nouveaux comportements alimentaires. Sans cesse sur le terrain, Atchoumweb va encore une fois plus loin en vous mettant en lumière une de ces nouvelles professions : le puériculturisme.
Marlon a 5 ans et pèse déjà 58 kilos. Difficile pour un enfant de son âge d'assumer une telle surcharge pondérale. "A l'école, mes copains me surnomment "Bidon de lait"", témoigne l'enfant, la bouche débordant de muffins au chocolat. "Personne ne veut jouer avec moi. Je me pose beaucoup de questions sur ma condition d'élève de troisième section de maternelle et sur ma place dans cette société basée sur l'excellence et la perfection physique".
Malheureusement, Marlon n'est pas un cas isolé en France. Bon nombre de "Bidons de lait" arpentent les cours de nos écoles en espérant un peu d'aide et de réconfort. C'est pour apporter un soutien quotidien à ses enfants en détresse que les postes de puériculturistes ont été créés.
Touchée par le problème de la surobésite infantile, Marie-Charlotte Z. a décidé à 42 ans d'apprendre ce nouveau métier. "Avant, j'étais professeur de ski nautique dans un camp de naturiste au Cap d'Agde. J'ai souvent vu passer des enfants pour des initiations, des enfants qui coulaient à cause de leur poids, et ce malgré un gilet de sauvetage pour adulte. C'est après le décès accidentel du quatorzième que je me suis dit : "Marie-Charlotte, tu dois faire quelque chose". Et j'ai donc décidé de devenir puériculturiste".
Se déroulant en 3 années d'études, la formation de puériculturiste rencontre un franc succès. Les deux premières années sont consacrées à la musculation et à l'apprentissage des techniques de portée d'enfants obèses. A l'aide de sacs emplis de parpaings et à grands renforts de créatine, les élèves développent leurs capacités physiques pendant 8 heures par jour. "Depuis deux ans et demi, témoigne Marie-Charlotte, j'ai pris 38 kilos de masse musculaire. Je me sens bien dans mon corps. Il me reste encore 6 mois d'études et je serai fin prête à porter des enfants obèses. J'ai tellement hâte...".
Cependant, notre amie au corps sculptée doit encore passer l'examen final dans quelques mois, l'examen pratique. "Je peine un peu sur une ou deux techniques de portée, mais je les révise le plus possible avec mon petit ami. il faut juste qu'il sorte à nouveau de la clinique et de son coma, et nous réessayerons mes portées. Vivement...".
Les yeux du petit Marlon peuvent donc à nouveau pétiller comme ceux des enfants de son âge. Bientôt, une première vague de puériculturistes déferlera sur la France afin d'aider tous nos futurs petits "Bidons de lait". Du gras peut enfin naître l'espoir...